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Bulletin N°31 du 3 mars 2025

Etienne Lemarie

Mesdames et Messieurs les Présidents et Doyens,

Chers Collègues, Chers Amis,


En 2021, l'UNESCO publiait une recommandation concernant la science ouverte: « La science ouverte établit un nouveau paradigme qui intègre dans l’entreprise scientifique des pratiques de reproductibilité, de transparence, de partage et de collaboration résultant de l’ouverture accrue des contenus, des outils et des processus scientifiques ». Depuis trois ans, le GRISOF travaille en ce sens avec des partenariats universitaires et scientifiques.

Aujourd'hui, nous mettons en ligne, à disposition des enseignants, praticiens et chercheurs, six modules de formation en science ouverte sur les sujets suivants: édition, documentation, pré-publications, revues prédatrices, éthique et intégrité, science ouverte en francophonie. Ces modules sont disponibles après avoir acquitté l'adhésion 2025 de 25€ au GRISOF,

Deux autres modules sont en préparation et seront mis à disposition sous peu.

.Très cordialement


Pour le comité éditorial du GRISOF,

Cheikh Cissé, Faculté de Médecine de Dakar

Ihsane Hmamouchi, Faculté de Médecine de l'Université Internationale de Rabat Etienne Lemarié, Faculté de Médecine de Tours Zouhair Souissi, Faculté de Médecine de Tunis

Yves Tremblay, Faculté de Médecine-Université Laval, Québec


Le GRISOF met à votre disposition six modules de formation en science ouverte. Deux modules supplémentaires bientôt accessibles. A l'issue des huit modules et vérification des connaissances, une attestation vous sera remise.

L'accès à ces huit modules est possible après règlement des 25€ de la cotisation 2025 au GRISOF. Pour obtenir les codes d'accès, contactez Etienne Lemarié lemarie@med.univ-tours.fr

Pour vous acquitter de la cotisation de 25€: via Paypal en utilisant contactgrisof@gmail.com ou par virement bancaire dont voici le RIB (relevé d'identité bancaire).



Notre bilan d'activités 2024 est disponible


Conférences d’actualités GRISOF-SPLF/EFP-FéFOG

Merci à nos orateurs de février 2025

Jeudi 13 février. Hervé Maisonneuve. Paris. Titre: La crise de la gestion des savoirs

Jeudi 27 février. Etienne Lemarié. Titre. Une décision éthique peut-elle être confiée à une intelligence artificielle ?

Les conférences sont disponibles sur Youtube


PROCHAINES CONFERENCES

Attention aux changements d'heure: 9 mars au Québec, 30 mars en France.

Fort heureusement, beaucoup de pays ne changent pas d'heure et pour tous, l'heure GMT des conférences ne change pas: 14h heure GMT


Jeudi 20 mars. Pr Sylvain Meuris.   ULB Bruxelles

Titre : Relations entre Natalité, Mortalité et Développement : conséquences et perspectives pour l’Afrique.

Sylvain Meuris, MD-PhD, a mené une carrière académique de clinicien-chercheur : Agrégé de gynécologie-obstétrique, Directeur de Recherche honoraire du Fonds National de la Recherche Scientifique dans le domaine de la Biologie de la Reproduction, enseignant en médecine et en médecine vétérinaire et ancien Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université Libre de Bruxelles. Sylvain Meuris est actuellement Professeur invité de l’Ecole de Santé Publique de l’ULB et membre de la Commission Internationale Francophone d’Accréditation de la CIDMEF.

Résumé : Les progrès en obstétrique et en néonatalogie ainsi que la maîtrise de la fertilité, ont complètement modifié l’organisation de la société humaine au cours du XXe siècle. Cette évolution s’est réalisée pour le plus grand bénéfice des femmes sur qui repose complètement les poids de la grossesse, de l’accouchement et des premiers pas de leurs enfants. La taille des familles a depuis lors considérablement diminué ce qui a pour conséquence de mieux pouvoir valoriser physiquement et intellectuellement chaque nouvel enfant. La société s’adapte à ce changement en offrant matériellement un accès universel à l’instruction sans (trop de) considération de sexe ou d’origine. Le rythme de ce changement de paradigme a été très lent en occident mais s’est depuis lors considérablement accéléré au bénéfice des pays en développement. Cette dynamique entraîne des perspectives considérables de développement rapide, particulièrement en Afrique.

 

Jeudi 27 mars. Dr Georges Borgès Da Silva 14H GMT

Dr Georges Borgès Da Silva. Médecin formateur aux méthodes de la recherche et de la publication scientifiqueToulon, France. http://www.ggbds.org/Formations/formations.html

Titre: Comment évolue la connaissance scientifique en santé?

Depuis la fin du XXe siècle nous sommes entrés dans une période de grands bouleversements. La connaissance était un stock. Avec la rapidité de son renouvellement, elle est devenue un flux. Le professionnel doit trouver l’information au moment où il en a besoin. La connaissance devient un capital immatériel souvent plus important que le capital investi. Un pays, une université, une institution, un professionnel, chacun doit structurer son capital immatériel et en gérer le flux.

La rapidité du renouvellement des connaissances favorise les professionnels les plus aptes à en saisir les flux, le plus souvent à l’aide des nouvelles technologies (NTIC). L’âge ne favorisant pas l’accessibilité aux NTIC, nous assistons à une transgression de la hiérarchie du savoir que nous avions conservée depuis le début de l’humanité. Les publications d’articles scientifiques constituaient un mode de communication de la connaissance des maîtres vers les élèves. La validité des publications était peu contestée. A présent, leur contenu parait plus fragile. Le professionnel doit être en mesure de juger avec lucidité si une affirmation est valide et si elle présente un intérêt pratique pour son activité. Le grade et la notoriété de l’auteur d’une publication ne sont plus les premiers critères de jugement de la qualité d’un article. À la fin du XXe siècle on imaginait encore que les progrès de la médecine parviendraient à éradiquer les grandes maladies dont souffrent les populations (Giraud A). Mais les résistances microbiennes et l’émergence de nouvelles maladies ont montré que l’instabilité et la complexité des systèmes, connues dans d’autres domaines des sciences, s’étendent également à la médecine. La gestion de l’incertitude et de la complexité est apparue nécessaire. Les scientifiques sont confrontés à des observations. Une hypothèse permettrait de les expliquer. Ils en tirent des prédictions qui seraient valides si l’hypothèse est valide. Ils la mettent à l’épreuve en testant ces prédictions. (Popper K).

Selon nos travaux, dans le secteur de la santé, les revues de la littérature (avec les méta-analyses) deviennent prédominantes dans les types de publications. Comme les essais cliniques, cette production globale et collective est basée sur des hypothèses confrontées à des probabilités. Cette démarche hypothético-déductive peut conduire à la réfutation de l’hypothèse initiale et à celles des conclusions de certains travaux publiés. L’approche probabiliste de l’épidémiologie clinique avec le développement des biostatistiques permet d’appréhender la complexité. Il devint possible d’éluder en partie le questionnement sur l’étiologie et d’agir sur des facteurs de risques de déclenchement d’une maladie.

La connaissance collective acquise par les revues systématiques et les méta-analyses permet de conforter l’approche probabiliste et la précision des facteurs de risque de survenue de maladies ou de leurs complications. La médecine était parfois considérée comme un art intuitif, elle devient une science au service de la population.


Les conférences suivantes

Thomas Villeneuve. Toulouse Université. Jeudi 3 avril

Céline Schöpfer. Lausanne Université Jeudi 10 avril

Julien Poitras Laval Université. Jeudi 8 mai

Jean-Marc Levy-Leblond, Nice Université. Jeudi 15 mai

Cheikh Tidiane Cissé. Dakar Université. Jeudi 15 mai

Simon Ategbo. Laval Université. Jeudi 12 juin

Antoine Flahault. Genève Université. Jeudi 19 juin

Souleymane Bachir Diagne. Columbia University. Date à confirmer



Webinaires FéFOG-GRISOF


La FEFOG et le GRISOF ont établi depuis 4 ans un partenariat pour l’organisation de webinaires mensuels thématiques. Nous avons réalisé au total 39 wébinaires (3 en 2020, 10 en 2021, 9 en 2022, 10 en 2023 et 7 en 2024).

C’est le lieu de remercier tous les  experts qui ont contribué à l’animation de ces wébinaires dont les vidéos sont disponibles en replay au niveau des chaines You tube de la FEFOG et du GRISOF. Nous espérons que vous serez plus nombreux encore à suivre et à contribuer à l’animation scientifique de nos sessions prévues en 2025.

Pr Cheikh Tidiane CISSE (Dakar), Pr Bechir ZOUAOUI (Tunis)


Conférence récente: jeudi 19 février . Dépistage et prévention du cancer du col

Les conférences FeFOG sont disponibles sur Youtube , site Grisof et site FeFOG


Science ouverte

Merci à tous ceux qui ont répondu à l'enquête proposée par Marie Cauli et May Gerges Harfouche Samaha.

Vous connaissez le GRISOF et /ou vous avez participé aux ateliers du 30 et 31 mai 2024. Vous serait-t-il possible de répondre à ce   court questionnaire autour de la science ouverte et/ou de le diffuser dans votre entourage ? Votre contribution  permettra d’apporter des informations précieuses sur le degré de sensibilisation et d’appropriation de la science ouverte  dans les pays francophones. L’objectif est de cerner  les besoins et d’apporter des réponses en termes d’accompagnement , d’informations et de formation, au plus près du terrain.

Merci d’y répondre à partir de ce lien: https://forms.microsoft.com/r/rGKQRC9vCa









Rédacteur : Hervé Maisonneuve


Pourquoi éditons-nous le bulletin "Science ouverte" le 2 de chaque mois? Parce que nous attendons la parution de "Revues et intégrité" le même jour!




La Chaire UNESCO Éthique, Science et Société (Toulouse) a le plaisir de vous informer de la tenue de son école d’été en présentiel et en visioconférence, les 2 et 3 juillet 2025 sur le thème : « Changement climatique et santé : quelles vulnérabilités ? quelles responsabilités.

L’école d’été rassemblera un panel d’intervenants interdisciplinaires et internationaux provenant de pays du Nord et de pays du Sud, afin de réfléchir aux enjeux éthiques, juridiques et organisationnels soulevés par l’impact en santé du changement climatique. Nous proposons de réfléchir collectivement à l’identification de ces enjeux, aux cadres éthiques et juridiques pouvant permettre d’y faire face, aux vulnérabilités entraînées ou majorées par ce changement et aux solutions qui peuvent être proposées pour prévenir et agir de manière responsable.

Un atelier à destination des doctorants, post-doctorants et étudiants de masters sera organisé afin de présenter les travaux menés sur la thématique de l’école d’été, mais également plus largement dans le champ du droit et de l’éthique de la santé, ainsi qu’une session de posters numériques. L’appel à communications sera diffusé prochainement.

Cette école d’été est gratuite, ouverte à tous, sur inscription. Le programme complet sera envoyé ultérieurement.







Garder la confiance du public ! Vaste ambition face à l’IA générative pour les journalistes scientifiques. Dr Dominique Leglu, directrice éditoriale de « La recherche » et « Sciences Avenir » ces dernières années, nous indique les étapes à franchir. Les journalistes eux-mêmes : quel est leur usage de l’IA (bonnes sources, écriture, délégation à l’IA…). Les chercheurs, sources de la connaissance, même question : quels usages ? In fine, comment le grand public – humain -perçoit et reçoit l’information. Les solutions existent, comme parler de son propre mode de travail avec l’IA ou exercer sa conscience et son jugement critique sur les moyens et résultats de sa médiation. Les chartes et recommandations vont maintenant de la priorité à l’humain, à la participation à la gouvernance de l’IA, en passant par le contrôle éditorial, le respect de la déontologie et des règles d’éthique ou la transparence et la traçabilité de la production des IA. Vaste chantier !


Un impératif : s’appuyer dès aujourd'hui sur l’éthique de l’IA pour renouveler la culture de l’intégrité académique. Oui, mais comment ? Frédérick Bruneault, Ph.D. et Andréane Sabourin Laflamme (UQAM | Université du Québec à Montréal et Collège André-Laurendeau, Montréal), appellent à une formation tant des étudiants que des professeurs et de l’administration allant des risques de l’IA générative à des enjeux plus larges comme l’environnement. Le référentiel des compétences présenté couvre la technique, les dilemmes moraux, le contexte sociotechniques et les cadres normatifs encadrant l’IA. Puis, une trousse pédagogique propose aux formateurs des activités clés en main face aux pratiques d’enseignement bousculées par l’IA générative. L'IRAFPA, le Carrefour d’innovation et de pédagogie universitaire de l’UQAM et le Collège André-Larendeau joignent leurs efforts pour élaborer ensemble une "Ecole d'hiver" à Montréal début mars 2025 dédiée à ce défi pour l'intégrité.



FORMATIONS PEDAGOGIQUES organisées par le GRISOF

Les 13 formations proposées par le GRISOF pour renforcer et promouvoir la recherche scientifique









Obésité. Vers une nouvelle aire de traitement et de soin.

L’obésité est une pathologie complexe et multifactorielle qui touche aujourd’hui une part croissante de la population mondiale. Avec des conséquences graves sur la santé, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, elle représente un véritable défi pour les systèmes de santé. L’arrivée de nouvelles molécules telles que le sémaglutide et le tirzépatide, change la donne et confronte les médecins à de nombreuses interrogations. Ces traitements, seuls ou en combinaison, promettent des résultats spectaculaires, avec une perte de poids moyenne de 15 à 20 % du poids initial. Mais ces avancées posent aussi des questions cruciales : • L’obésité : facteur de risque ou maladie chronique à part entière ? • Quelle place pour ces traitements dans un parcours de soins élargi, en complément ou en alternative à la chirurgie bariatrique ? • Quels impacts sur les pratiques médicales et la formation des professionnels de santé ? • Les enjeux médico-économiques : comment financer ces solutions innovantes et garantir un accès équitable ? Pour en discuter, nous avons l’honneur d’accueillir une figure incontournable de la question : le Professeur Karine Clément, une figure éminente dans le domaine de la nutrition et des maladies métaboliques. Invitée : Professeur Karine Clément, Professeur de nutrition à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et à Sorbonne Université, Paris

Invité permanent : Professeur Jean-François Bergmann

 Animateur : Dr Jean-François Lemoine



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« Silencieuses mais mortelles » : les maladies non transmissibles en Afrique subsaharienne

À l’approche de la quatrième réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles, l’attention se porte désormais sur l’Afrique, où se tient pour la première fois le Forum de l’Alliance mondiale sur les maladies non transmissibles. Les maladies non transmissibles sont désormais responsables de 37 % des décès en Afrique subsaharienne, soit une augmentation de 24 % depuis 2000, et devraient dépasser les décès dus au VIH et au sida, à la tuberculose et à la mortalité maternelle combinés comme principale cause de mortalité d'ici 2030, faisant des maladies non transmissibles un « problème brûlant » pour la région, a déclaré Katie Dain, directrice générale de la NCDA.




L'étude sur les résultats des maladies graves en Afrique (ACIOS) : une étude de prévalence ponctuelle des maladies graves dans 22 pays d'Afrique.

L’étude ACIOS (African Critical Illness Outcomes Study) est une étude de prévalence ponctuelle des maladies graves et de la mortalité à 7 jours chez près de 20 000 patients adultes hospitalisés dans 180 hôpitaux de 22 pays ou territoires africains. L’étude a révélé une charge importante de maladies graves : 12,5 % des patients hospitalisés étaient gravement malades, dont 20,7 % sont décédés par la suite, contre 2,7 % des patients non gravement malades. La majorité des patients gravement malades ont été soignés dans des services généraux, plutôt que dans des unités de soins intensifs ou de soins intensifs. L’EECC n’a été fournie qu’à la moitié des patients qui en avaient besoin.











Les programmes de santé sont fermés dans le monde entier après la suspension de l'aide étrangère par Trump

Les programmes de traitement et de prévention vitaux contre la tuberculose, le paludisme, le VIH et d’autres maladies ne disposent pas des fonds nécessaires pour poursuivre leur travail.




Comment les chercheurs utilisent-ils l'IA ? Une enquête révèle les avantages et les inconvénients pour la science

Malgré un vif intérêt pour l’utilisation de l’intelligence artificielle pour rendre la recherche plus rapide, plus facile et plus accessible, les chercheurs affirment qu’ils ont besoin de davantage de soutien pour exploiter ses possibilités.

 L’utilisation d’outils d’intelligence artificielle (IA) pour des processus tels que la préparation de manuscrits, la rédaction de demandes de subventions et l’évaluation par les pairs sera largement acceptée au cours des deux prochaines années, suggère une enquête menée auprès de près de 5 000 chercheurs dans plus de 70 pays par la société d’édition Wiley.




L'outil « recherche approfondie » d'OpenAI : est-il utile pour les scientifiques ?

Le modèle produit des rapports cités, longs de plusieurs pages, qui peuvent être utiles pour générer des revues de la littérature.




Sa découverte n'était pas une vie extraterrestre, mais la science n'a plus jamais été la même

La controverse a éclaté sur Internet à la suite des affirmations de Felisa Wolfe-Simon et de ses collègues selon lesquelles un microbe se nourrit d'arsenic. Près de 15 ans plus tard, elle poursuit de nouvelles recherches sur les limites de la vie.

Cet article est intéressant car il montre l'intérêt et surtout les difficultés d'un peer review en direct et grand public.




Combiner l'IA et la science citoyenne pour lutter contre la pauvreté

Les outils d’intelligence artificielle et la science communautaire peuvent être utiles dans les endroits où les données sont rares, à condition que le financement de la collecte de données ne faiblit pas à l’avenir.

Parmi les nombreuses applications de l’intelligence artificielle (IA), son utilisation dans l’aide humanitaire est sous-estimée. En 2020, pendant la pandémie de COVID-19, le gouvernement togolais a utilisé des outils d’IA pour identifier des dizaines de milliers de ménages qui avaient besoin d’argent pour acheter de la nourriture, comme le rapporte Nature dans un article de presse cette semaine .

Maintenant que la pandémie est terminée, les chercheurs et les décideurs politiques continuent de réfléchir à la manière dont les méthodes d’IA peuvent être utilisées pour réduire la pauvreté.


ses collègues selon lesquelles un microbe se nourrit d'arsenic. Près de 15 ans plus tard, elle poursuit de nouvelles recherches sur l



 


Pour une Afrique plus ambitieuse. Tous ceux qui ont des intérêts sur le continent doivent voir plus grand, à l’échelle d’un vaste marché unique.

Les fonds spéculatifs sont payés pour anticiper la direction que prend le monde. Il est donc à remarquer que Nir Bar Dea, le patron de Bridgewater, plus grand hedge fund au monde, se soit rendu il y a quelques mois à Abidjan, capitale commerciale de la Côte d’Ivoire, comme co-organisateur d’un sommet appelant à augmenter les fonds de la Banque mondiale. Pour Nir Bar Dea, l’explosion démographique de l’Afrique est l’une des “tendances à long terme auxquelles on ne prête pas attention”.

Les hedge funds entre intérêt et inquiétudes

D’ici à 2030, la moitié des nouveaux entrants sur le marché du travail mondial seront originaires d’Afrique subsaharienne. D’ici à 2050, la population en âge de travailler de la région continuera d’augmenter alors qu’elle diminuera partout ailleurs. À ce moment-là, l’Afrique comptera quelque 2,5 milliards d’habitants, soit environ un quart de l’humanité. Et à moins que l’Afrique ne trouve un moyen de stimuler sa productivité en baisse, elle continuera à prendre encore plus de retard sur le reste du monde, si bien qu’une part toujours plus importante de la population mondiale sera laissée pour compte. “Les gens ne s’intéressent pas à ce problème”, dit-il.es li


mites de la


LIVRES RECENTS

Faut-il anticiper un affrontement entre la machine et l’homo sapiens? Raphaël Gaillard montre que cette nouvelle intelligence a toutes les raisons de s’hybrider avec notre propre intelligence. Le défi ne sera pas de rivaliser avec l’IA mais de réussir cette hybridation. D’ores et déjà, les interfaces cerveau-machine permettent à un homme paralysé de marcher ou de transmettre ses pensées. Demain nous utiliserons l’IA comme nous utilisons nos smartphones, partout et tout le temps, comme un appendice de nous-même, voire en l’incorporant. Faut-il en avoir peur  ? Comment nous préparer à cette nouvelle ère  ?

Nous avons déjà connu une grande hybridation avec l’avènement de l’écriture et de la lecture, signant notre passage de la Préhistoire à l’Histoire. Déposer hors de soi notre savoir par l’écriture, et se le réapproprier par la lecture, n’était pas si différent de ce que la technologie nous promet. Puisque cette aventure fut une réussite pour l’humanité, nous ferions bien de nous en inspirer.

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© 2022 par GRISOF Groupe de Réflexion et d'Information en Science Ouverte Francophone. Conception Dr Souissi Zouhair

 
 

 

 

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